Suite à la détection de foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO BTV 3) qui touche les moutons, chèvres, vaches, dans des communes belges limitrophes avec la France, à la fin du mois de juillet 2024, une zone régulée a été mise en place, à compter du vendredi 2 août. Cette zone a été élargie, le 9 août, suite à la survenue de foyers dans les départements du Nord, de l’Aisne et des Ardennes.
Afin de limiter l’expansion de ce nouveau sérotype de la FCO, une zone régulée de 150 km autour des foyers est installée. Cette zone touche désormais une partie du département d’Eure-et-Loir (cf carte ci-dessous).
Les mouvements depuis cette zone vers le reste du territoire national sont restreints : les animaux sensibles à la FCO (bovins, caprins, ovins) doivent avoir fait l’objet d’un traitement de désinsectisation (le vecteur de la maladie est un insecte) deux semaines avant leur départ et avoir obtenu un test de dépistage PCR négatif. Une attention particulière concerne la participation à des rassemblements (foire/comices), dont les modalités pratiques restent de la responsabilité de l’organisateur, en zone indemne.
Pour les échanges intra-européens, les mouvements depuis la zone régulée pourront se poursuivre vers les États membres acceptant la désinsectisation et le test de dépistage négatif. Pour les autres États membres n’acceptant que des animaux vaccinés, les mouvements seront suspendus depuis la zone régulée.
En complément de ces dispositions, le ministère en charge de l’agriculture initie une campagne de vaccination volontaire contre la FCO BTV3 des ovins et des bovins dans les régions suivantes : Hauts-de-France, Normandie, Ile-de-France, Grand-Est, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté. Pour cela, plus de 6 millions de doses de vaccins seront gratuitement fournies par l’Etat aux éleveurs. Les vétérinaires sanitaires peuvent commander à partir du 12 août, les vaccins et les prescrire aux éleveurs concernés qui en feront la demande. L’éleveur aura la possibilité de vacciner lui-même ses animaux.
Pour rappel, toute suspicion clinique sur l’ensemble du territoire métropolitain doit immédiatement être signalée par l’éleveur à son vétérinaire sanitaire, qui procèdera aux prélèvements pour analyses de confirmation.
Vous trouverez ci-après, ci-après, le communiqué de presse préfectoral afférent à la situation :
Vous avez des moutons, chèvres ou vaches ; pour les protéger et protéger les éleveurs de la région, il convient de :
– Surveiller les animaux matin et soir : état général, comportement alimentaire/hydratation;
– Contacter son vétérinaire et soigner les signes cliniques dès leur apparition (fièvre, aphtes, hypersalivation, défaut d’hydratation, plaies, ulcères de la langue ou des gencives, langue bleue, œdèmes au niveau de la tête, croûtes au niveau du mufle des bovins, boiterie, perte d’onglons pour les moutons) ;
– Limiter la présence de moucherons, porteurs du virus ;
– Vacciner les animaux (voir avec son vétérinaire) ;
– Limiter et sécuriser les mouvements des animaux pour éviter l’accélération de la propagation de la maladie.
La maladie est strictement animale, non transmissible à l’Homme et n’affecte pas les denrées alimentaires.
